Le Virus Respiratoire Syncytial (VRS, angl. RSV) est un virus très répandu qui infecte les voies respiratoires et provoque des maladies telles que bronchiolite, rhinite, otite ou pneumonie1.
Pour certains groupes à risque, une infection par le VRS peut avoir des répercussions particulièrement graves, voire mortelles. Les nourrissons et très jeunes enfants, ainsi que les personnes immunodéprimées ou âgées, sont les plus vulnérables1,2,3.
Au niveau mondial, on estime que le VRS est responsable de 33 millions de cas et de 66 000 à 199 000 décès d’enfants de moins de 5 ans chaque année2. 90 % à 95 % des enfants sont touchés par une infection causée par le VRS avant leur deuxième anniversaire3. En Belgique, environ 3 500 enfants âgés de 0 à 12 mois sont hospitalisés chaque année pour une bronchiolite causée par le VRS3.
Et ce n’est là que la partie émergée de l’iceberg : selon le système belge de surveillance du VRS, les maladies causées par le virus sont sous-diagnostiquées et les chiffres encore largement sous-estimés3.
Typiquement saisonnières et très contagieuses1, les infections causées par le VRS soulèvent un autre enjeu majeur de santé publique : combinées avec les cas de grippe et de COVID-19, elles augmentent la pression hospitalière durant les mois les plus froids de l’année2.
Limiter leur propagation et protéger la santé des plus fragiles est donc une priorité, d’autant qu’il n’existe à ce jour aucun médicament spécifique pour traiter le virus lui-même1.
Le Virus Respiratoire Syncytial (VRS, angl. RSV) est un virus qui infecte les voies respiratoires, entraînant inflammation, mauvaise circulation de l’oxygène et gêne respiratoire1.
Un même virus infectieux, plusieurs maladies différentes
Le virus VRS est à l’origine de différentes maladies telles que bronchiolite, rhinite, otite ou pneumonie1. Parfois confondues entre elles, chacune de ces infections recouvre des réalités médicales distinctes.
Tandis que les infections légères, comme la rhinite, se limitent aux voies respiratoires supérieures — nez, bouche, gorge4, l’infection peut évoluer sous une forme plus sévère et impacter les voies respiratoires inférieures, comme dans les cas de bronchiolite ou de pneumonie4.
Les groupes à risque de développer une forme grave
Les groupes à risque de développer une infection sévère causée par le VRS sont :
Notons que chez les bébés, les formes graves du VRS sont particulièrement imprévisibles : plus des deux tiers admis à l’hôpital pour le VRS sont auparavant bien portants et nés à terme1.
Le VRS se propage uniquement dans les voies aériennes et par contact direct - par exemple1 :
Une personne infectée par le VRS est généralement contagieuse pendant 3 à 8 jours1. Certains bébés et certaines personnes dont le système immunitaire est affaibli peuvent continuer à propager le virus même après l’arrêt des symptômes, pendant 4 semaines1.
À l’extérieur du corps humain, le VRS représente un risque infectieux durable jusqu’à 6 heures pour les surfaces dures et environ jusqu’à 45 minutes sur les surfaces molles1.
Les symptômes de l’infection par le virus RSV apparaissent généralement entre 2 et 8 jours après l’exposition au virus.4
Les infections légères se limitent aux vois respiratoires supérieures (nez, bouche, gorge) et ressemblent à un simple rhume, avec un nez bouché ou qui coule, une toux sèche et une fièvre modérée. Dans la plupart des cas, les symptômes disparaissent d’eux-mêmes après 2 à 8 jours.4
Chez les nourrissons de moins de 2 ans, l’infection VRS peut évoluer vers une pneumonie ou une bronchiolite (inflammation des plus petites ramifications des voies respiratoires). Les symptômes de la bronchiolite sont liés aux voies respiratoires inférieures et comprennent une toux sévère, des sécrétions abondantes, des difficultés à respirer et une respiration sifflante, une peau bleutée, une déshydratation et un refus de s’alimenter.4
Pour diagnostiquer une infection VRS, un diagnostic clinique suffit généralement. Chez le nourrisson, le médecin observe les symptômes, ausculte les poumons pour déceler une éventuelle respiration sifflante et examine la couleur de la peau. On peut aussi prélever un échantillon des sécrétions du nez et de la gorge pour faire une analyse en laboratoire.6
De moins en moins pratiquée, l’analyse sanguine peut aider à établir le diagnostic et à éliminer la possibilité d’autres infections. Si le médecin soupçonne une pneumonie, il peut prescrire des radiographies des poumons.6
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231371 - April 2024