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Un retour en force des infections respiratoires en raison de la baisse de l'immunité  HomeNouvellesSujets d'actualitéUn retour en force des infections respiratoires en raison de la baisse de l'immunité  

Chaque saison hivernale, c’est la même situation qui se présente : il fait humide et froid dehors et nous restons douillettement à l’intérieur. Les bactéries et les virus ont le champ libre et nous courons le risque d’attraper un rhume ou même une infection respiratoire plus grave, comme une pneumonie. 

La gravité et les conséquences d’une pneumonie sont souvent sous-estimées. Chaque année en Belgique, environ 5 800 personnes sont hospitalisées en raison d'une pneumonie causée par des pneumocoques et 430 patients en meurent.1 Les infections des voies respiratoires inférieures sont d’ailleurs la quatrième cause de décès dans le monde.2

 

Le pneumocoque, une bactérie pas toujours inoffensive

La pneumonie peut être bactérienne ou virale, le pneumocoque étant la cause la plus fréquente d’infection bactérienne. Le pneumocoque se transmet par des gouttelettes en suspension dans l'air, émises lors des éternuements et de la toux. Au total, il en existe plus de 100 types différents.3  Cette bactérie peut être présente dans votre cavité nasale sans que vous en soyez malade, ce qui fait de vous un porteur sain du pneumocoque.4  Mais elle peut également entraîner une pneumonie grave.1 

Comment savoir si vous êtes plus susceptible de contracter une infection à pneumocoques ? L'âge est un premier indicateur important : les adultes plus âgés présentent un risque accru de pneumonie à pneumocoques.5  À partir de 50 ans, le risque de contracter une telle infection augmente, et il croît rapidement avec l'âge car le système immunitaire vieillit également. Certaines maladies chroniques préexistantes augmentent également considérablement le risque de pneumonie à pneumocoques. Les personnes souffrant d'une maladie pulmonaire chronique sont plus susceptibles de contracter une infection à pneumocoques, tout comme les personnes souffrant d'une maladie cardiaque, d'une maladie du foie ou de diabète.  Les personnes dont le système immunitaire est affaibli, comme les patients atteints du VIH ou d'une grave maladie rénale, doivent être particulièrement vigilantes.6  Chez les personnes souffrant de plus d'une maladie chronique, ce qui arrive fréquemment, le risque d'infection à pneumocoques est encore plus élevé que chez les personnes dont le système immunitaire fonctionne mal.7

Le COVID-19 est toujours parmi nous

Outre les bactéries pneumococciques, le virus de la grippe et le virus COVID-19 sont actuellement parmi les principaux déclencheurs des infections respiratoires. Depuis le début de la pandémie, le COVID-19 a été responsable de 6,5 millions de décès dans le monde, et il s'agit d'une estimation prudente.8 Pour la Belgique, ce nombre s’élève à plus de 33 000 personnes.9

Le variant Omicron du coronavirus est encore dominant en Belgique, et nous serons certainement confrontés à des sous-variants de celui-ci à l’avenir. Heureusement, les vaccins actuels offrent une protection suffisante. On est en droit de se demander si la vaccination est toujours nécessaire aujourd’hui : elle reste recommandée pour les personnes présentant un risque accru de maladie grave, voire de décès. Il s'agit notamment des personnes de plus de 65 ans, des patients souffrant de maladies chroniques sous-jacentes, des personnes vivant dans des établissements de santé et des femmes enceintes.10 Il est également conseillé aux personnes travaillant dans le secteur de la santé ou vivant avec des personnes à risque d’effectuer un deuxième rappel. Il en va de même pour les personnes de la tranche d'âge 50-64 ans qui sont obèses, fument ou boivent beaucoup d'alcool ; ces personnes étant plus vulnérables, il leur est conseillé de faire une dose de rappel.11

Davantage de grippes en raison de la baisse de l'immunité

Depuis près de deux ans, grâce à toutes les précautions prises dans le cadre du programme COVID-19, il n'y a pratiquement pas eu d'exposition aux virus ou aux bactéries transmises par de petites gouttelettes.12 En conséquence, l'absence ou le peu d'immunité naturelle récente pourrait augmenter le risque de transmission du virus de la grippe, en particulier par les enfants/jeunes adultes (non vaccinés et non immunisés naturellement) vers des personnes à plus haut risque.13
Les personnes âgées de 65 ans et plus, celles qui vivent dans des établissements de santé et celles qui souffrent déjà de maladies chroniques sous-jacentes y sont particulièrement vulnérables. Cela vaut également pour les femmes enceintes et les personnes travaillant dans le secteur de la santé ou vivant avec l'un de ces groupes à risque.

La vaccination : une bonne forme de prévention

Comme nous l’avons évoqué, depuis l'assouplissement des mesures COVID-19, nous constatons à nouveau une augmentation des infections par transmission de gouttelettes (éternuements, toux), et les infections à pneumocoques sont à nouveau aussi fréquentes qu'avant la pandémie de COVID. La prévention est donc capitale. La vaccination contre les pneumocoques constitue un bon moyen de se protéger. En fonction de l'âge et de l'état de santé, les médecins généralistes savent comment vacciner (et revacciner) pour prévenir les infections à pneumocoques.

Jusqu'à 35 % des personnes atteintes de la grippe développent une infection bactérienne concomitante, et la grippe ou l'influenza peut également être suivie d'une infection pneumococcique.14 La vaccination antipneumococcique est donc également importante en période de grippe - même si, bien entendu, il est préférable de s'assurer de ne pas l’attraper. Actuellement, environ la moitié de la population à risque est vaccinée contre la grippe.  En revanche, pour la vaccination antipneumococcique, cette proportion est d'à peine 9%, souvent en raison d’une méconnaissance des risques.15 Les personnes qui se font vacciner contre la grippe sont généralement aussi plus susceptibles de se faire vacciner contre les maladies pneumococciques.

Vaccins : un double objectif

Certaines personnes décident de ne pas se faire vacciner parce qu'elles sont tombées malades malgré une précédente vaccination contre la grippe ou le COVID-19. Cependant, les vaccins ont un double objectif : outre la prévention, ils réduisent la gravité des symptômes en cas d'infection et limitent les risques de décès. La vaccination contre la grippe et le COVID-19 est donc plus que jamais recommandée cet hiver. Elle est également devenue plus accessible puisqu'il n'est plus nécessaire d'avoir une ordonnance pour le vaccin contre la grippe pour se faire vacciner. Le vaccin contre le pneumocoque nécessite, lui, une ordonnance, mais il peut être administré en même temps que celui contre la grippe ou le COVID-19.

Que peut-on faire par soi-même ? 

Une bonne hygiène personnelle est un autre moyen de prévenir les maladies. Par exemple, les personnes qui fument, consomment de l'alcool de façon excessive ou souffrent d'obésité (ou d'une combinaison de ces facteurs) courent un risque accru.3 Une pratique régulière du sport peut augmenter votre résistance aux maladies. Une bonne hygiène dentaire est également importante, car les bactéries se retrouvent plus facilement dans les voies respiratoires en cas de blessures ou d’inflammations dans la bouche.16 Enfin, donnez un coup de pouce à votre système immunitaire en adoptant une alimentation saine et un bon sommeil !

221454-12/2022

Références

1. Centre Fédéral d’expertise des soins de santé, 2016
2. World Health Organization. 2020. The top 10 causes of death. Consulté en décembre 2022. https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/the-top-10-causes-of-death.
3. Conseil Supérieur de la Santé. Vaccination antipneumococcique (adultes). Bruxelles: CSS; 2022. Avis n°9674.
4. Vaccination-info, 2022. https://www.vaccination-info.be/maladie/meningites-pneumonies-et-septicemies-a-pneumocoque/ Consulté en décembre 2022.
5. Ciabattini A, et al. Semin Immunol. 2018;40:83-94.
6. Vila-Corcoles A, et al. Lung. 2020;198(3):481-489
7. Pelton SI, et al. BMC Infect Dis. 2015;15:470.
8. Organisation Mondiale de la Santé, 19 octobre 2022. https:/covid19.who.int/
9.  Sciensano, situation épidémiologique hebdomadaire, 27 janvier 2023. https://covid-19.sciensano.be/sites/default/files/Covid19/COVID-19_Weekly_report_FR.pdf. Consulté en janvier 2023
10. Superior Health Council. COVID-19 vaccination: Autumn / Winter season 2022 – 2023. Brussels: SHC; 2022. Report 9721.
11. Superior Health Council. COVID-19 vaccination: Autumn / Winter season 2022 – 2023. Brussels: SHC; 2022. Report 9721.
12. Brueggemann AB, et al. Lancet Digit Health 2021; 3:e360-70.
13. Recommandations du Conseil Supérieur de la Santé, Vaccination contre la grippe saisonnière, 2022-2023.
14. Klein EY, et al. Influenza Other Respir Viruses 2016;10(5):394-403
15. Berete F, et al. Enquête de santé 2018: Vaccination. Bruxelles: Sciensano. Numéro de rapport: D/2019/14.440/76. www.enquetesante.be
16. Khadka S, et al. Age Ageing. 2021; 50:81-7.

 

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